Jean-Luc Mélenchon a annoncé, vendredi 22 août, qu'il quitte officiellement la coprésidence du Parti de gauche (PG) qu'il a fondé en février 2009. Une annonce faite en pleine université d'été du PG qui s'est ouverte la veille à Grenoble. Sous-entendu fin juillet lorsque l’ex-candidat à la présidentielle a manifesté sa volonté de « prendre du recul », son départ n’est donc pas une surprise. Selon lui, « il n'y a ni crise, ni quoi que ce soit. Nous changeons notre dispositif pour l'adapter à une nouvelle stratégie ».
« Le parti va se battre pour la VIe République, notre candidat pour 2017, c'est la VIe République. Pour cela il ne faut pas que je sois président d'un parti. Nous ne sommes pas d'accord pour être enterrés avec Hollande », a-t-il indiqué à l’AFP.
Celui qui a obtenu 11,1 % des votes au premier tour de la présidentielle de 2012 n'abandonne pas pour autant le Front de gauche. « Je ne boude pas, je ne fais pas la tête », a-t-il souligné. « Ce que je veux mijoter, c'est un dispositif de combat, pas un dispositif de retraite ». Il sera « peut-être » présent à la réunion des partis prévue le 6 septembre.
En attendant de mener son « combat », l’homme connu pour son franc parlé et ses coups de gueule va s’attacher à peaufiner son livre, « L’ère du peuple », dont la sortie est prévue en octobre.
Gaëlle Michineau