Jeudi 7 février, la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) changeait de président. Yves Nicolas a été largement élu avec 62% des suffrages, saluant au passage le travail de son prédécesseur, Claude Cazes. Elu en 2009, M. Cazes avait accompli deux mandatures de deux ans pendant lesquelles l’homme eut à cœur de promouvoir un « audit proportionné », adapté à chaque type de société. « Parce qu'on n'audite pas de la même manière une société de dix personnes, un grand groupe du CAC 40 ou une grosse association », avait-il rappelé. Autres changements de l’ère Cazes, un grand remaniement du code de déontologie de la profession impulsé par le décret du 10 février 2010. Enfin, la Compagnie s’est dernièrement ouverte aux nombreux débats publics qui ont agité le monde politique et économique, tant au niveau national qu’européen.
C’est donc Yves Nicolas qui prendra le relais à la tête de la CNCC.
Son parcours fait déjà de lui un président original : il est issu d’un grand cabinet privé de conseil et d’audit, le Big Four, une première dans l’histoire de la Compagnie souligne Les Echos. Il n’empêche, le nouveau président s’est d’ores et déjà positionné dans le tracé volontariste laissé par son prédécesseur. « Je souhaite continuer l'action entreprise ces quatre, voire huit, dernières années pour renforcer la mutualisation et la capacité à partager les savoir-faire entre cabinets petits, moyens ou grands », s’est empressé d’indiquer Yves Nicolas après son élection. Enfin, l’homme devrait continuer à œuvrer pour renforcer l’autorité des commissaires, car « cette profession du chiffre doit être mieux appréciée et comprise » estime t-il. De nombreux chantiers donc, que M. Nicolas devra rapidement mettre en place avant la prochaine élection, fixée à 2015.
Mathilde Leleu