Jean-Marc Ayrault l’avait annoncé le 9 juillet dernier et François Hollande vient de le confirmer. Les universités vont être dotées de 3 Md€ dont 2 Md€ pour les initiatives d’excellence (Idex) et 1 Md€ pour les universités de taille régionales. Sauf que depuis l’annonce du premier ministre cette somme a subit un léger régime car elle était fixée au départ à 3,65 Md€. Une annonce attendue et espérée par des universités en manque constant de moyens et qui ne sont pas rares à se retrouver en cessation de paiement. La faute en partie à la Loi Pécresse ayant promulguée une autonomie qui coûte cher à mettre en œuvre.
D’ailleurs le 25 octobre dernier, les présidents d’université s’étaient alarmés dans un communiqué : « La situation sera bientôt intenable pour la majorité de nos établissements, nous risquons à court terme de ne plus pouvoir assurer nos missions ». Pour redresser la barre, ils réclamaient que l’investissement pour la recherche soit porté à 3% du PIB contre 2,25% aujourd’hui. Somme qui représente pour un PIB de 2 000 Md€, la somme de 15 Md€. Une situation qui ne semble pas prête de se redresser car les 3 Md€ prévus n’iront pas directement dans l’escarcelle de nos universités puisque ceux-ci représentent des fonds bloqués et ce ne sont que les intérêts de ceux-ci qui atterriront concrètement dans les comptes de l’enseignement supérieur. Dans la perspective d’un rendement de 4%, cela donne un total de 120 M€ à se partager entre 20 universités. Soit 6 M€ pour chacune d’elles. Une somme loin de faire le compte des besoins à en juger le déficit dont souffrait l’université de Nantes deux ans plus tôt : il lui manquait 19 M€ pour boucler ses budgets 2011 et 2012…
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Loi Pécresse (Légifrance)