L’armée n’échappe pas aux coupes budgétaires qui sont devenues depuis de longs mois, la règle d’or du gouvernement. Tout est donc prétexte à des économies y compris du côté de la défense française. Pour cela, la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019, adoptée lundi 21 octobre par le Sénat, prévoit un budget annuel de 31,4 milliards d’euros. Il prévoit aussi près de 24.000 suppressions de postes d'ici à 2019, en plus des 54.000 déjà prévus dans le cadre de la précédente LPM de 2009. D’ores et déjà, souligne le Jdd, « un régiment est dissous - le 4e Régiment de dragons (RD) installé à Carpiagne, près de Marseille -. (et est) est remplacé par un régiment de la Légion, qui quitte Orange (Vaucluse). Quatre sites de l'armée de l'air sont également touchés en 2014. »

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a donc décidé de se mobiliser pour faire part de son empathie – et de son soutien - auprès des troupes : « Ces difficultés vous « gâchent la vie », a t-il déclaré aux militaires français, je m'en rends compte. C'est inacceptable », déclarait-il, avant de poursuivre : « Je pense par exemple à la dégradation de l'entretien des bâtiments, ou aux difficultés persistantes rencontrées par les personnels pour accomplir leurs missions ». Et d’ajouter : « Il y a une urgence, parce que nous ne pouvons pas continuer ainsi. »

Le ministre a ainsi débloqué vendredi 25 octobre une enveloppe de soutien « d’urgence » de 30 millions d’euros, dans le cadre d' « un plan d'amélioration des conditions de travail en base de défense » visant à « renforcer les moyens d'exécution des missions », dans les bases de défense. Un « ballon d’oxygène »  pour les troupes françaises qui, concrètement, ciblera « uniquement les dépenses concrètes (équipements, réfection de locaux, facilités) », a précisé le ministère, afin de « répondre aux besoins liés à la vie quotidienne des militaires ». La mise en œuvre de ce plan devait prendre effet immédiatement.

Mathilde Leleu              

Pour en savoir plus :

Plan d’urgence de 30 millions d’euros pour l’armée