Ils ne sont finalement que très peu à être médiatisés lorsque l'on sait combien il en existe au total. D'après la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), ce sont plus de 400 - 408 exactement - partis politiques qui ont été recensés en 2013. Soit 15 fois plus qu'il y a 25 ans. Un nombre qui s'explique en grande partie par la multiplication des micro-partis, qui tournent souvent autour d'une personnalité politique ou d'un territoire local, aux objectifs clairs ou farfelus, aux noms explicites ou plus mystérieux.
Mais sur ces centaines de partis, seuls 56 sont éligibles à l'aide publique en 2013, qui est fonction des résultats des élections législatives et du nombre de parlementaires. Une aide qui s'élève à 70 millions d'euros au total. Les formations politiques devaient déposer auprès de la CNCCFP des comptes certifiés par des commissaires aux comptes avant le 30 juin de cette année. Ainsi, selon le document de la CNCCFP, près de 28,5 millions d'euros ont été versés au PS, près de 20 millions d'euros à l'UMP, 5,5 millions d'euros au FN, 3,5 millions d'euros à EELV et 3,2 millions d'euros au PCF.
Sur les 408 comptes, 305 ont été déclarés conformes, dont 298 ont été certifiés par la CNCCFP « sans réserve » et 7 « avec réserves ». Parmi ces derniers, figurent notamment « Les Amis de Nicolas Sarkozy » ou « Le Mouvement Écologiste indépendant ».
La commission en profite aussi pour plaider pour une « révision » de l'avis pris en 1995 sur la comptabilité des partis politiques. Dans l'objectif « d'assurer une plus grande transparence financière relative à la nature des recettes et des dépenses des partis ».
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Publication générale des comptes des partis et groupements politiques au titre de l’exercice 2013 (CNCCFP)