Une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). L’idée n’est pas encore tranchée officiellement, mais elle semble bel et bien faire son chemin. D’ailleurs, Bruno le Roux, Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, estimait fin juillet sur RTL que cette piste ne devait pas être écartée par le gouvernement. Et si dans un premier temps, cette augmentation a été évoquée pour financer les retraites, elle pourrait également servir à boucher le trou de la sécu. En fait, tout dépendra de l’ampleur de la hausse, si hausse il y a.
Ainsi, selon Les Echos de ce lundi, deux scénarios sont à l’étude pour un rendement de 2,4 milliards d’euros à six milliards d’euros. Première possibilité : « une hausse « a minima » de 0,2 à 0,3 point de CSG ». Dans ce cas, seule la réforme des retraites serait financée. Mais si le gouvernement décide d’aller plus loin et d’augmenter la CSG de 0,5 point - deuxième piste -, alors une partie de ces nouvelles recettes irait aux retraites mais pas seulement. Puisque une autre partie serait alors affectée à l’assurance maladie et la branche famille de la sécurité sociale, dont le déficit devrait encore dépasser les dix milliards d’euros cette année.
Et quid du pouvoir d’achat ? Comme le souligne le quotidien Les Echos, « ceux qui prônent une hausse visant uniquement à financer les retraites craignent les effets sur le pouvoir d’achat d’un relèvement trop marqué de la CSG, qui mettrait en danger la reprise escomptée en 2014 ». Le projet de loi sur la réforme des retraites devrait être présenté le 18 septembre en conseil des ministres, pour une étude au Parlement certainement en octobre.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
La hausse de la CSG pourrait aussi financer l’assurance-maladie et la dette sociale (par Etienne Lefebvre, Les Echos)