« Puisque le système bancaire ne fait pas son travail et ne veut pas prendre de risque (...), l'État va faire la banque. Nous allons emprunter pour prêter » aux entreprises en difficulté, a expliqué mercredi matin, sur l'antenne de France Inter, le locataire de Bercy, avant de présenter son plan en conseil des ministres peu après.
380 millions d'euros au total
Ce plan va permettre la mobilisation de 380 millions d'euros. Dans le détail, 300 millions d'euros vont être alloués au Fonds de développement économique et social (FDES), actuellement encore doté de 80 millions d'euros. Ce fonds « sera réorienté autour de mesures de résistance économique », a précisé Arnaud Montebourg.
Cette aide concernera les entreprises de plus de 400 salariés, comme le fabricant d'électroménager Fagor-Brandt, Kem One, l'ex-pôle vinylique du groupe chimique Arkema, le leader mondial des arts de la table Arc International ou le transporteur Mory Ducros. « Ces quatre dossiers concernent 20.000 emplois », a détaillé Arnaud Montebourg lors d'une conférence de presse organisée après le Conseil des ministres. « Si ces sociétés n'étaient pas secourues, elles affecteraient des secteurs entiers ou risqueraient de porter atteinte à des régions entières », a-t-il dit.
Des prêts qui devront être remboursés
Pas question cependant de verser des aides à fonds perdus. « L'objectif n'est pas d'aider les canards boiteux mais d'accompagner les entreprises viables qui ont un problème temporaire de trésorerie, pas celles dont le carnet de commandes est vide. La meilleure preuve, c'est que ces prêts devront être remboursés », avait auparavant expliqué une source proche du dossier, citée par Le Monde.
Maxime Doxaran
Pour en savoir plus:
Montebourg lance un nouveau plan d’aides pour les entreprises en difficultés (La Tribune)