Au lendemain de la seconde réunion du conseil stratégique de la défense publique qui vise à trouver 50 milliards d’euros d’économie sur trois ans, Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, a assuré que des arbitrages seraient rendus dans les deux mois.
Interrogé dans l’émission Tous Politiques, il a précisé le contexte dans lequel l’objectif du gouvernement en matière de réduction de la dépense publique doit se tenir:
« Nous avons trouvé, quand nous sommes arrivés aux responsabilités, une situation des finances publiques françaises qui était formidablement dégradée, la pire des grands pays de l’Union Européenne. »
Le budget 2014 prévoit 15 milliards d’euros d’économie et une « stratégie systématique de recherche d’économie de dépense publique pour parvenir à l’équilibre, » selon le ministre qui explique que la France s’est engagée auprès de l’Union Européenne à « un programme de stabilité, un programme national de réforme qui doit être transmis vers la mi-avril : « Nous devons rendre crédible ces 50 milliards d’euros d’économie sur 2015, 2016 et 2017 pour redresser nos finances publiques. »
Si le ministre s’est montré optimiste quant à la réalisation d’une telle économie, il n’a évoqué que du bout des lèvres les pistes pour atteindre cet objectif. L’Etat serait mis à contribution ainsi que les collectivités locales et l’Assurance Maladie.
Pendant deux mois donc, cinq ministres seront réunis de manière hebdomadaire autour du Président de la république François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault : Pierre Moscovici mais également Bernard Cazeneuve le ministre du Budget, Marisol Touraine la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marylise Lebranchu la ministre de la réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, et Michel Sapin le ministre du Travail.
Ces conseils stratégiques de la défense publique seront l’occasion d’examiner l’ensemble des missions de l’Etat, de trouver où des coupes budgétaires peuvent être entreprises et de rendre des « arbitrages dans les deux mois. »
« Il est important qu’il y ait une responsabilisation absolue du gouvernement et que le Président s’y consacre. Le fait d’élever le problème de la dépense publique au plus haut niveau de l’Etat est la consécration d’une priorité politique, » a assuré Pierre Moscovici.
Reste à voir si le gouvernement parviendra à trouver ces 50 milliards d’euros d’économie et qui fera les frais de ces coupes budgétaires.
Fanny Dassié
Pour en savoir plus :
Hollande réunit son 2e conseil stratégique de la dépense (RTL)
Tous politiques (France 24)