Plusieurs parlementaires PS, comme la députée Barbara Romagnan et sa collègue Corinne Narassiguin (dont l’élection a été invalidée) ont choisi de lever le voile qui entoure la réserve parlementaire. D’un montant de 150 millions d’euros en 2012 (90 millions pour l’Assemblée nationale, 60 millions pour le Sénat), elle est utilisée par les élus pour subventionner des projets dans leur circonscription.
Dans une note publiée sur son blog, la députée de la première circonscription du Doubs, Barbara Romagnan, explique sa démarche de publier chaque année « l’utilisation des crédits qui (lui) sont alloués au titre de la réserve parlementaire » : « Cette démarche entreprise, parfois depuis plusieurs années, par un certain nombre de mes collègues députés et sénateurs, reste encore trop rare à mon sens. » Plus de clarté autour de l’affectation de ces sommes permettrait, selon la députée PS élue en juin 2012, de « redonner un peu confiance en la politique ». Barbara Romagnan donne ensuite le détail des dotations, au profit de 17 collectivités et cinq associations, pour un total de 130.000 euros.
La députée des Français de l’étranger (Amérique du Nord), Corinne Narassiguin, a aussi fait le choix de la transparence, en publiant la liste des organisations auxquelles elle accorde une subvention pour 2013. L’élue PS a vu dernièrement son élection invalidée par le Conseil constitutionnel. Elle précise sur son blog que malgré cette annulation, les organismes toucheront bien les subventions promises. Dans sa publication, Corinne Narassiguin en recense 24.
Fin septembre, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, avait promis une répartition équitable de cette réserve parlementaire entre les différents groupes politiques. Il avait également annoncé que la liste des investissements et subventions serait publiée à la fin de l’année 2013.
Violaine Badie