Deux milliards d’euros pour la Bretagne

jeudi 5 décembre 2013

Deux milliards d’euros, c’est la somme rondelette qui va être accordé à la Bretagne via le pacte d’avenir pour la Bretagne. Pacte lancé mi-octobre par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour trouver des mesures pérennes à cette « crise bretonne » et répondre à la colère qui a éclaté dans la région du fait de la succession des restructurations et des plans sociaux dans l'agroalimentaire, mais aussi dans les télécoms et l'automobile, piliers de l'économie régionale. Une colère encore alimentée par le projet d'écotaxe poids lourds, finalement suspendu par le gouvernement. « Le pacte est le plan de et pour la Bretagne, un pacte de confiance dans ses capacités de rebond, de mobilisation et d'initiative », souligne le préambule du pacte d’avenir pour la Bretagne.

Selon le document de 88 pages, sur cette somme, quelque 350 M€, attribués par l’Etat aux collectivités locales sont consacrées à des mesures d’urgence pour l’année 2014, notamment en soutien à la filière volaille de 15 M€ et aux exploitations agricoles de 15 M€. Dans cette ventilation, des moyens financiers sont affectés au logement, à la lutte contre la précarité énergétique pour 48 M€ ou la transition énergétique pour 33 M€. D’autres mesures financières concernent le plan agri-agroalimentaire de près d'un milliard d'euros, dont 368 M€ venant de l'Europe, et les sommes allouées dans le cadre du contrat Etat-Région, sur la période 2014-2020. Outre l'anticipation des mutations sociales et industrielles, le pacte entend « conforter la Bretagne comme une grande région productive » mais aussi comme « une grande région maritime européenne ». Il entend aussi affirmer « l'identité culturelle » de la région et sera décliné par « une convention spécifique sur les langues de Bretagne ». Des mesures d’urgence ciblent bien entendu, les moyens attribués dans les domaines de l'emploi et de l'accès au marché du travail, de l'enseignement supérieur et la recherche, de la culture ou des infrastructures.

Le texte sera discuté au conseil économique et social régional le 10 décembre, puis au conseil régional le 12. Il doit ensuite être signé à Rennes par le préfet de région, Patrick Strzoda, le président PS de la région, Pierrick Massiot, et le Premier ministre le 13 décembre.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Crise bretonne (Slate)

Conseil économique et social régional (Vie publique)

 

Laisser un commentaire