Etude : Tailler massivement dans les dépenses de l’État pour réduire la dette publique

samedi 15 décembre 2012

« Redonner sens et efficacité à la dépense publique - 15 propositions pour 60 milliards d’économies » : le titre du rapport de l’Institut Montaigne, un think tank libéral, est ambitieux. Et d’entrée, le ton est donné : « Si rien n’est fait, le modèle français se fracassera sur le mur de l’endettement et de l’atonie de la croissance. ». Alors c’est sans complexe que le rapport publié jeudi prône des coupes massives dans les dépenses de l’État, qui atteignent « le niveau exceptionnellement élevé de 56 % de la richesse nationale ». Avec en ligne de mire : la réduction de la dette publique de 1 832 milliards d’euros. « Il est vain d’espérer que la seule hausse des impôts ou l’hypothétique retour de la croissance permette l’assainissement de nos comptes ».

Et ces économies seraient à réaliser notamment du côté des dépenses de personnel dans la fonction publique, avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, l’augmentation de leur temps de travail de 2h30 hebdomadaires et un gel des salaires. L’assurance maladie et l’assurance chômage sont également dans le collimateur de l’Institut Montaigne, avec la mise en place d’une franchise pour la première et des allocations dégressives pour la seconde. Le rapport s’attaque aussi aux prestations familiales et recommande ainsi l’extinction progressive de la prise en charge des congés parentaux. Par ailleurs, il propose de supprimer la prime pour l’emploi.

« Cet effort ne peut pas être indolore », reconnaît l’Institut Montaigne. Mais de conclure : « La restauration de notre compétitivité, la préservation de notre indépendance et la pérennisation de notre modèle social sont à ce prix : elles le méritent. »

Caroline Moisson

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