Il a 81 ans et n’est un amateur ni en politique ni… en corruption. Gaston Flosse, le sénateur UDI de Polynésie, a été condamné mardi soir à 5 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Papeete pour trafic d'influence passif et corruption active, dans l'affaire dite de l'Office des postes et télécommunications de Polynésie. Toutefois, l’élu échappe à l’incarcération mais écope d’une amende de 83 300 euros et cinq ans de privation de droits civiques et de famille. Une condamnation qui intervient juste quatre mois avant les élections territoriales auxquelles Gaston Flosse s’est porté candidat.

Lors du procès de l'affaire OPT, dite aussi affaire Haddad-Flosse, qui s'était tenu du 24 septembre au 4 octobre 2012 devant le tribunal correctionnel de Papeete, il avait été établi à l'audience, que Gaston Flosse avait perçu en liquide 1,2 million d'euros de l'homme d'affaires Hubert Haddad, entre 1993 et 2005. L’élu avait en effet, favorisé l’homme d’affaire contre espèces trébuchantes pour l’obtention de marchés notamment auprès de l'OPT, des contrats de régie publicitaire des annuaires de Polynésie française et de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui.

Loin de se démonter, l’élu avait déclaré lors du procès : « Je m'attendais à un jugement politique, et c'est tout à fait ça, ça n'est pas fini : je croyais que Sarkozy avait disparu, il est toujours là ». Déclaration qui semble faire parti des légendes urbaines de M. Flosse  qui a toujours affirmé que ses affaires judiciaires étaient liées à ses mauvais rapports avec Nicolas Sarkozy ». Sans doute est ce aussi la faute de Nicolas Sarkozy si Gaston Flosse est le principal prévenu dans une affaire d'emplois fictifs dont le délibéré est attendu le 7 février. A suivre…

Véronique Pierron