Gouvernement Fillon : soupçons de « favoritisme » et « détournement de fonds publics »

vendredi 5 septembre 2014
AP

Après l'affaire des sondages de l'Elysée, la polémique Fillon. Une information judiciaire a été ouverte le 29 juillet par le parquet national financier sur les dépenses de communication dans le gouvernement Fillon pour « favoritisme » et « détournements de fonds publics ». Selon une source judiciaire, certaines avaient été épinglées par la Cour des comptes et faisaient l’objet d’une plainte d’Anticor, association qui milite pour la moralisation de la vie politique.

L’enquête est ouverte contre X pour favoritisme et détournement de fonds publics. Mais que vise t-elle exactement ? Sondages, campagnes de communication, conseils stratégiques ou encore services de « media training » fournis à des ministères sans publicité ni mise en concurrence, d'où les soupçons de favoritisme, indique l’AFP. Plus précisément, François Fillon est soupçonné comme d'autres membres de son gouvernement, dont Rachida Dati, alors garde des Sceaux, et Jean-Louis Borloo, à l'époque ministre de l'Ecologie, d'avoir eu recours de manière abusive aux enquêtes d'opinion et aux conseils en communication sans respecter les règles des marchés publics. Le tout aux frais des contribuables. Certains des contrats étaient passés avec la société Giacometti-Péron dont l’un des dirigeants, Pierre Giacometti, était conseiller de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à l'Élysée.

C’est cette même association, Anticor, qui est à l’origine de l’affaire des sondages de l’Élysée. Les faits de favoritisme sont passibles de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Le détournement de fonds publics, lui, est un délit puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.

Gaëlle Michineau

Pour en savoir plus :

Anticor porte plainte contre Sarkozy pour « détournement de fonds publics » (AllGov)

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