636,1 millions d'euros : c'est le montant de la fraude aux prestations sociales détectée par les organismes de sécurité sociale en 2013, selon le bilan annuel de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF). Soit une augmentation de 13% par rapport à l'année 2012. Comme l'explique le rapport, ce chiffre se décompose en deux parties : d'un côté, 327,34 millions d'euros de fraude aux prestations sociales - malade, famille, retraites -, de l'autre, 308,79 millions d'euros de fraude aux cotisations et travail illégal.
Pour la seule branche de l'Assurance-maladie, la fraude représente 174,64 millions d'euros. Ce qui correspond à une hausse de 12% par rapport à l'année précédente. La somme la plus importante depuis cinq ans, comme le rappelle le journal Les Echos qui avait révélé dès dimanche le bilan de Bercy. « Facturations multiples frauduleuses », « prestations fictives » : la moitié des fraudes sont le fait de professionnels de santé, souligne le document de la DNLF, qui pointe notamment les infirmiers et les transporteurs sanitaires et taxis.
En 2015, la lutte contre la fraude aux prestations sociale va encore s'intensifier. Puisque le député UMP Pierre Morange a fait voter un amendement dans le budget de la Sécurité sociale pour permettre de croiser automatiquement les montants des allocations et prestations sociales avec les données du fisc.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
La Délégation Nationale à la Lutte contre la Fraude (DNLF) présente le bilan de l'année 2013 (ministère de l’Économie)
L’assurance-maladie détecte un montant record de fraudes (par Solveig Godeluck, Les Echos)