Le gouvernement va verser 2 millions d’euros d’aide aux pêcheurs martiniquais

vendredi 18 janvier 2013

L’affaire de la pêche martiniquaise avait démarré en décembre dernier lorsque pendant 15 jours, les pêcheurs s’étaient mobilisés contre des mesures d’interdiction de pêcher décidées le 30 novembre, par le préfet de région. En cause ? Des études scientifiques qui avaient détectées la présence de chlordécone, un pesticide non biodégradable, dans des langoustes pêchées sur une partie du littoral.  Pour calmer la colère des pêcheurs, un accord avait été trouvé. Il prévoyait que l’Etat et les collectivités territoriales s’engageaient à verser une enveloppe globale de 3,5 millions d’euros aux pêcheurs pour mettre fin au conflit, soit 2 millions pour l’Etat et 1,5 million pour le département. Et mardi 14 janvier, le ministre des Outre-mer Victorin Lurel et le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier ont annoncé dans un communiqué conjoint avoir reçu « des élus martiniquais et les représentants du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins, en présence du président du comité national, Gérard Romiti ». Une réunion qui n’a pas été semble-t-il de tout repos car entachée d’un couac de taille : la mise à l’écart du ministère de deux des principaux protagonistes les plus énergiques dans la résolution du conflit.

Les ministres en ont profité pour réaffirmer « l'engagement de l'Etat de débloquer rapidement une aide d'urgence de 2 millions d'euros » avant de préciser qu’ils ont débattu avec « avec les pêcheurs et les élus des détails de ces aides, en veillant bien évidemment à leur compatibilité avec les règlements européens. Les modalités de versement seront définies au niveau local ». Toutefois,  la concertation avec les représentants des pêcheurs a ouvert aussi une fenêtre plus ambitieuse puisque  Victorin Lurel et Frédéric Cuvillier  « ont souhaité que soit engagée avec l'ensemble des professionnels une réflexion sur la mise en place d'un plan d'avenir ambitieux pour la pêche dans les outre-mer ». Enfin,  rencontre a aussi permis de confirmer «l'engagement d'examiner la situation des cotisations et dettes sociales » des pêcheurs, « en lien avec les différents organismes concernés ».

Véronique Pierron

 

 

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