François Hollande avait rappelé la « fragilité du livre » lors du Salon qui s’est ouvert jeudi 21 mars à Paris. « Même si en France nous soutenons sa promotion, il y a le réseau des librairies que nous devons protéger. Il y a l’irruption du numérique qui est à la fois un atout et un risque », avait-t-il déclaré lors de son discours inaugural, comme le cite l’AFP. En clôture du Salon du livre, c’était au tour de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, de soutenir une profession en crise, en présentant aujourd’hui, lundi 25 mars, les mesures d’un plan de soutien aux librairies.
Parmi ces mesures, la ministre a cité « un fonds d’avance de trésorerie de 5 millions d’euros » et un renforcement de « l’aide à la transmission des commerces de 4 millions d’euros », rapporte l’AFP relayé par le Parisien. Aurélie Filippetti a également annoncé la mise en place d’un « médiateur du livre », une « autorité administrative indépendante », qui aura pour vocation de faciliter la conciliation des litiges concernant notamment le respect du prix unique du livre papier et du livre numérique.
« Je souhaite doter les agents de mes services de la possibilité de constater les infractions commises à l’égard du prix unique », a ajouté la ministre. Une annonce qui répond à l’une des revendications de la profession, comme l’avait souligné le Syndicat du Livre Français (SLF) en réclamant d’« instaurer un respect strict par l’ensemble des détaillants des prix fixés par les éditeurs, sans possibilité de rabais, ceux-ci ôtant aujourd’hui aux librairies une part essentielle de leurs marges ».
Enfin, la ministre de la Culture a déclaré vouloir « fonder un fonds complémentaire de soutien aux librairies ». « La financement de ce fonds doit être encore finalisé mais j’espère que nous pourrons aboutir dans les prochaines semaines et parvenir à une décision avant l’été », a-t-elle conclu.
Violaine Badie