L’UMP est très remontée contre les coupes budgétaires de la défense prévues par la loi de programmation militaire (LMP 1014-2019). Tant et si bien que la droite avait organisé une convention mercredi soi à Paris pour faire valoir cette opposition. Selon le président de l’UMP, Jean François Copé, « On ne peut pas être un pays qui a un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et ne pas avoir une politique de défense digne de ce nom. Ou alors, on rend le siège ». Il a aussi souhaité que l’UMP « réfléchisse à la manière dont chaque jeune Français et jeune Française pourrait consacrer six mois de sa vie au service des autres » en évoquant le « lien indissoluble » entre l’armée et la nation.

De son coté, Hervé Mariton, l’un des organisateurs de cette convention a dénoncé la « division par deux de notre capacité de projection » dans la future LMP qui passe d’un effectif total de « de 30 000 à 15 000 hommes ». Acerbe, il a regretté une réalité qui « soit celle du déclin annoncé de notre défense, avec un budget qui n'est pas protégé (...) La Défense ne peut pas être une variable d'ajustement budgétaire. C'est une vraie mesure de puissance et de souveraineté. C'est aussi une manière de définir une identité de notre pays ». Michèle Alliot-Marie, ex-ministre de la Défense, a surenchéri en parlant de « coupes budgétaires dramatiques » pour la France avant de lancer sous forme d’anathème : « Le monde qui vient n'est pas un monde de paix mais un monde de plus en plus dangereux. Nous avons besoin d'une défense moderne, forte et garanti ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

La loi de programmation militaire (Le Monde)

Conseil de sécurité de l'ONU (site officiel ONU)