Rigueur budgétaire pour un, rigueur budgétaire pour tous. L’Élysée compris, qu’on se le dise. Après tout, difficile pour une présidence qui se veut « normale » de ne pas donner l’exemple. Comme le révèle Le Parisien-Aujourd’hui en France qui s’est procuré le budget du palais présidentiel, ce dernier passera de 110 millions d’euros en 2012 à 105,3 millions d’euros en 2013. Une (petite) économie de 4,7 millions d’euros. Il est ainsi demandé à tous les services une « réduction significative » de leur frais. Déplacements, parc automobile, charges de personnels, frais alimentaires, blanchisserie… : les dépenses ont été passées à la loupe. Et il n’y a pas de petites économies.
Dans le détail, une coupe de 7,3% - soit une économie de 1,4 million d’euros – a donc été faite dans les frais de fonctionnement du palais présidentiel. De la blanchisserie aux cuisines (dont les marchés ont été ouverts à la concurrence) en passant par le parc automobile (qui verra les Vel Satis, C6 et 607 Peugeot remplacées par des DS5 et Peugeot 508, moins chères et plus économes en carburant). Selon le quotidien, « deux « cost killers » ont été spécialement recrutés pour dénicher le meilleur rapport qualité-prix pour tous les marchés passés par l’Elysée ».
Pas question non plus de faire l’année prochaine des « travaux lourds » à l’Élysée, explique Le Parisien-Aujourd’hui en France. « Une première depuis 2009 ». Et le budget consacré aux équipements et aux travaux va ainsi baisser de 12,4% et passer de 4,1 millions d’euros à 3,6 millions d’euros.
Économies demandées aussi sur les déplacements du chef de l’État. À commencer par l’Airbus présidentiel qui ne sera utilisé que pour les longues distances. En parallèle, la taille des délégations sera réduite, les coûts des missions préparatoires revus à la baisse et le choix des hôtels regardé de près.
Enfin, le plus gros budget, celui des salaires et charges de personnel qui représente plus de 50% du budget de l’Élysée, va également subir une baisse de 2,2%, soit une économie de 1,5 million d’euros. Mais « pas de saignée au programme », précise le quotidien. Il est vrai que la nouvelle majorité, dès son arrivée en mai, a déjà taillé dans les effectifs (moins de conseillers, de chargés de mission et d’agents de sécurité).
Objectif à terme de François Hollande : un budget de la présidence en dessous des 100 millions d’euros d’ici 2017.
Caroline Moisson