Lors d’une visite des urgences de l’hôpital parisien Saint-Joseph vendredi, la ministre de la Santé et des Affaires sociales a annoncé le lancement d’un programme national de la gestion des lits auprès de 150 établissements de santé. L’objectif : lutter contre le problème persistant d’engorgement des services d’urgences.
« J’ai fait la proposition de créer des postes de gestionnaires de lits d’aval, c’est-à-dire concrètement des gens qui trouvent des services qui vont accueillir les malades des urgences », a-t-elle déclaré à l’issue de sa visite. Cette question des lits d’aval se pose de manière récurrente dans les urgences. « Je lance un plan de déploiement dans 150 hôpitaux en France, dans lesquels seront créés des services de gestion des lits d’aval », a poursuivi la ministre.
Ce système a plusieurs objectifs : diminuer les délais d’admission des patients dans les services, réduire le nombre de lits inoccupés, faciliter le transfert des patients des urgences vers les autres hôpitaux, soulager les médecins urgentistes et les soignants qui n’auront plus à chercher des lits afin d’hospitaliser leurs patients, et enfin éviter le report d’interventions programmées.
Le service de gestion des lits d’aval est expérimenté à l’hôpital Saint-Joseph depuis 2012. Il se compose de quatre personnes qui orientent les patients après leur passage aux urgences, en fonction des entrées et des sorties dans les différents services.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Désengorgement des urgences (Ministère de la Santé et des Affaires sociales)