C’est dit. Et la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a confirmé cette suppression des subventions aux partis fautifs dans un communiqué intitulé « La parité n’est pas un luxe », le lundi 18 juin. Si avec près de 27% de femmes élues députées contre 18,5% dans l’assemblée sortante, des efforts ont été fait, « ce progrès, dû aux efforts faits par la gauche, ne doit pas masquer la réalité », attaque la ministre avant de poursuivre : « L’égalité n’est pas encore devenue un automatisme de la vie politique française ». Et moins encore si l’on en juge les chiffres publiés par l’association Osez le féminisme, le 31 mai dernier. Selon elle, plus de 70 % des circonscriptions législatives – soit 400 - n’ont jamais envoyé une femme députée à l’Assemblée nationale depuis 1988.
« Comme le président de la République s’y est engagé, la parité sera rendue plus contraignante dans toutes les sphères de l’action publique », poursuit Mme Vallaud-Belkacem. « En particulier, s’agissant des élections législatives, des mesures seront adoptées pour que, à l’avenir, les dotations de l’Etat aux partis politiques qui ne contribueront pas à la parité dans l’investiture de leurs candidats soient purement et simplement supprimées », poursuit-elle, sans donner de calendrier. Elle appelle ensuite les partis politiques à veiller à ce que « la logique de la parité » soit étendue et respectée, notamment pour les élections municipales de 2014, car « la France n’a aujourd’hui pas plus de 14 % de femmes maires ».
Véronique Pierron