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Cette fois, Manuel Valls ne peut pas dire qu’il s’agit d’un complot d’aubrystes. C’est en effet, Karine Berger députée des Hautes-Alpes et rapporteure de la commission des Finances, qui est chef de file de propositions alternatives au plan d’économie de 50 milliards présenté par le premier ministre lors de son discours de politique générale le 8 avril dernier. Ce plan avait soulevé une véritable fronde dans les rangs socialistes. C’est pourquoi, selon une information révélée par le journal Le Monde, ce week-end, des députés PS de la commission des finances à l’Assemblée Nationale ont travaillé jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, pour finaliser trois scénarios d’économies possibles qui contournent le gel décrié des prestations sociales et celui du point d’indice des fonctionnaires.
Une note remise à Bruno Le Roux, président du groupe des socialistes à l’Assemblée Nationale, estime que les économies proposées par le premier ministre « ne doivent pas aller à l'encontre de notre reprise économique et de celle de l'emploi, qui ont été jusqu'à présent freinées par les efforts budgétaires» et indique que «du fait des efforts considérables déjà réalisés en 2012 et 2013, aucun scénario alternatif ne doit comporter une hausse supplémentaire du taux effectif de prélèvements obligatoires entre 2015 et 2017 ». Les propositions des membres de la commission des finances ont quant à elles été remises lundi à Bruno Le Roux et Valérie Rabault, rapporteur générale du Budget et les responsables de ces propositions alternatives ont été reçus mardi par Manuel Valls à 15 heures.
Véronique Pierron
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