La rémunération mensuelle du président de la République et du Premier ministre passera de 21 300 à 14 910 euros brut et celle des ministres de 14 200 à 9 940 euros brut, selon un communiqué officiel publié par l'Elysée. Cette mesure prise avec effet immédiat pour les ministres, devra attendre l’adoption d’une loi par la prochaine Assemblée Nationale pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
La France ne fait pas figure de précurseur. Déjà, en 2009, crise oblige, le premier ministre irlandais, avait réduit son salaire de 15%. Le gouvernement de José Luis Zapatero lui avait emboîté le pas en 2010 avec un gel des salaires des ministres. Le premier ministre espagnol actuel, Mariano Rajoy, perçoit quant à lui, un salaire de 6 500 euros par mois.
Cette mesure phare du gouvernement Ayrault cache cependant une autre réalité chiffrée. En Europe, la France demeure au troisième rang des ministres et chefs d’état les mieux payés, après l’Allemagne (17 016 euros brut mensuel pour la chancelière Angela Merkel) et la Belgique (16 788 euros brut par mois pour le premier ministre Elio Di Rupo).
D’autre part, les bienfaits de cette mesure sur les dépenses de l’état sont à relativiser. En effet, avec 35 membres contre 21, le coût réel du gouvernement Ayrault I dépasse celui de Fillon I d’environ 55.000 euros brut par mois. Réelle exemplarité ou faux semblant ?
Fanny Dassié