Ce n'était plus qu'une formalité administrative. La Chancellerie a publié jeudi 2 août le décret de nomination du juge Philippe Courroye au parquet de Paris. Approuvé par le Conseil Supérieur de la Magistrature, ce transfert avait provoqué la colère d'un juge très médiatisé pour sa proximité avec l'ancien locataire de l’Élysée, Nicolas Sarkozy.
L'ex-procureur dénonce une sanction disciplinaire mais le ministère de la Justice a justifié cette nomination par les procédures pénales et disciplinaires en cours dans l'affaire dite des «fadettes» dans le feuilleton Bettencourt. Le magistrat est soupçonné par le quotidien Le Monde d'avoir tenté de mettre à jour les sources de ses journalistes dans le but de les faire taire.
Ancien patron d'un des plus grands pôles judiciaires de France, Philippe Courroye refuse de devenir l'un des avocats généraux de Paris. Son avocat souhaite déposer un référé devant la plus haute juridiction administrative afin de bloquer la procédure. Si ce recours échoue, le juge Courroye troquera son siège contre le costume d'avocat général de la Cour d'appel de Paris dès fin août.
Damien Licata Caruso