À la demande de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), l’Assemblée nationale a approuvé, mercredi 24 avril, la création d’une commission d’enquête chargée d’étudier l’action menée par le gouvernement et des services de l’État dans l’affaire Cahuzac. La période couverte va des premières révélations de Mediapart sur le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac (4 décembre 2012) et les aveux de l’ex-ministre du Budget (le 2 avril 2013). Cette commission vise à déterminer si « d’éventuels dysfonctionnements » ont eu lieu dans cette période.
Au nom des députés UDI, Charles de Courson a expliqué que cette commission d’enquête est « la solution adaptée pour répondre aux nombreuses questions suscitées par cette affaire et remplacer la rumeur, poison de la démocratie, par la vérité », comme le rapporte l’AFP. Selon lui, les questions à élucider sont : les demandes du ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, le travail de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ou encore ce que savaient les ministres de l’Intérieur, Manuel Valls, et de la Justice, Christiane Taubira.
Jean-Marc Ayrault avait préalablement acquiescé, au nom du gouvernement, au principe de création de cette commission.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Démission de Jérôme Cahuzac du gouvernement : l’Assemblée approuve la création d’une commission d’enquête (Assemblée nationale)
Cahuzac : l’Assemblée créée une commission d’enquête sur l’action du gouvernement (AFP, sur LCP)
Dossier : le compte Cahuzac (Mediapart)
L'aveu de Cahuzac, « dévasté par le remords » (par Caroline Moisson, AllGov France)