En mai dernier, la directrice du FMI a été placée sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République dans l’enquête sur l’arbitrage Tapie. Et mercredi, Christine Lagarde était confrontée à son ex-directeur de cabinet et actuel patron d’Orange, Stéphane Richard, mis en examen par les juges qui le soupçonnent notamment de ne pas avoir assez informé sa ministre. A l’issue de la confrontation Christine Lagarde a déclaré avoir « toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et conformément à la loi » dans le dossier de l’arbitrage Tapie. Elle a ensuite ajouté que cette confrontation lui avait « permis de confirmer mes déclarations précédentes dans un climat serein et courtois ».
Dans l’entourage de Stéphane Richard, la défense s’organise en aparté et l’on explique : « Elle gouvernait, il exécutait ». Petite phrase qui n’est pas sans rappeler le recadrage de Jacques Chirac à l’encontre de Nicolas Sarkozy en 2004 : « Je décide, il exécute » qui avait crispé pour de bon, les rapports entre les deux hommes. Source qui affirme aussi que « Christine Lagarde a reconnu avoir pris les décisions » conduisant à l'arbitrage mettant fin au litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas, et « que Stéphane Richard les a loyalement mises en œuvre ». Madame Lagarde n’a toutefois fait aucun commentaire sur ce point.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Témoin assisté par la Cour de justice de la République (Les Echos)
Stéphane Richard (Journal du Net)
Je décide, il exécute (Nouvel Observateur)