Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : un projet utile mais qui doit être amélioré

mercredi 10 avril 2013

 

Un projet « justifié » mais qui nécessite des « aménagements ». Le rapport de la Commission du dialogue sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, était très attendu. Il a été remis mardi à Frédéric Cuvillier, ministre délégué en charge des Transports. La même journée, deux autres rapports sur l'impact du projet controversé sur les terres agricoles et sur l'environnement ont été rendus. La Commission a été mise en place fin novembre par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Dans un souci d’apaisement après les violents affrontements entre opposants et forces de l’ordre. Pendant 4 mois, ses membres se sont entretenus avec les pro et les anti aéroport.

Conclusion : le projet n’est pas remis en cause et l’aéroport devrait bien voir le jour. Tout d’abord, elle confirme que ce projet est utile, du fait des perspectives de saturation de l'actuelle aérogare de Nantes et des nuisances sonores. La Commission de dialogue estime ainsi que « le réaménagement de Nantes-Atlantique n'apparaît pas comme une solution viable à long terme ». Mais, souligne-t-elle, des « aménagements » doivent être apportés. Elle recommande alors de réduire « autant que possible » la surface totale du futur aéroport. Par ailleurs, elle souhaite que certains points soient clarifiés, comme « la desserte de l’aéroport par les transports collectifs ». Autant de points qui risquent donc de retarder le début des travaux.

En réaction à ces rapports, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé, dans un communiqué, « son attachement à poursuivre la conduite de ce projet dans le respect de cette méthode de travail fondée sur le dialogue et l’échange constructif ». Et d’ajouter : « L’Aéroport du Grand Ouest se doit en effet d’être exemplaire, et à ce titre optimisé sur la base des recommandations formulées par les commissions. »

Pas sûr que cela suffise à calmer les opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Ce rapport en aucun cas ne désarmera la mobilisation », a prévenu le député européen José Bové. « C'est un projet inutile et qui n'a pas de sens, ni économique, ni financier, ni environnemental. La mobilisation, on s'y tient et on se battra jusqu'au bout contre ce projet. Pour autant, je ne crois plus que ce soit aujourd'hui une priorité du gouvernement d'imposer coûte que coûte ce projet. »

Caroline Moisson

 

 

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