« Cécile Duflot lutte contre le réchauffement en arrosant de décorations ses camarades pour qu'ils restent bien Verts ! C'est ça le changement ! », a raillé, sur le réseau social Twitter, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et figure de la Droite populaire. Il réagissait à un article publié le 2 août sur lepoint.fr, qui reprenait un billet du blogueur Authueil. Publié sur internet dès le 14 juillet, il n’avait alors pas vraiment provoqué de vagues.
« Décorations, le changement c’est maintenant » : sur son blog, Authueil, un assistant parlementaire de droite, s’attaque à Cécile Duflot. Il s’intéresse à la première promotion de légion d’honneur du quinquennat de François Hollande. « Nette diminution du nombre de médailles distribuées », « des ministres qui ont récompensé des gens qui le méritaient et surtout qui entraient dans le champ de leurs compétences », « pas de décret coupe-file » : il est plutôt « agréablement surpris ». Dans un premier temps en tout cas. Jusqu’à cette « tache sur ce beau tableau ». Dans sa ligne de mire : « le quota » de la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement.
Car le blogueur a fait les comptes. Au total, Cécile Duflot a décerné 30 légions d’honneur. « On trouve un concentré de militants verts, d'élus de la région parisienne et de responsables d'office HLM de région parisienne », souligne Authueil, qui rentre alors dans le détail des personnes qui ont été décorées du prestigieux ruban rouge. Et de déplorer « un scorie de l'époque Sarkozy, où les décorations honorifiques servent à récompenser les copains et les obligés ».
C’est sur Twitter que Cécile Duflot décide de répondre à ces attaques : « N'ai décerné que 30 légions d'honneur sur 60 possibles : 13 élus (6 EELV, 6 PS et 1 PC), 17 associatifs et professionnels du logement. » Et si, comme l’a relevé le blogueur Autheuil, « il n'y a pas la moindre trace de gens de droite », ce sera pour « la prochaine fois », assure la ministre écologiste.
Caroline Moisson