Depuis que l'ancienne ministre de la justice Rachida Dati, s’est officiellement portée candidate aux primaires UMP pour les municipales à Paris, le ton est monté entre plusieurs élus UMP. Le Canard Enchaîné rapporte notamment les virulents échanges de Mme Dati avec Claude Goasguen, député-maire du 16e, le 12 février dernier. Ce dernier, fervent défenseur de la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet, lui aurait notamment lancé, "Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3". De quoi faire enrager la maire du 7ème arrondissement, qui lui aurait alors rétorqué "Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t'y crois autorisé parce que j'ai refusé de coucher avec toi ?".
Le 20 février, l’ancienne Garde des Sceaux était l’invitée de BFMTV. Elle en a profité pour affirmer être l’objet d’un dénigrement constant de la part des ténors de droite. "Depuis 2007, curieusement, on n'a de cesse de me dénigrer, me déstabiliser, de me menacer, de me mettre des pressions, encore récemment, il y a un déjeuner parisien où j'ai été insultée", a t-elle dénoncé. Si l’élue a écarté l’option d’une action en justice, elle a également passé ses nerfs sur Brice Hortefeux, l’un de ses anciens collègues du gouvernement Sarkozy. "Souvenez-vous pourquoi Brice Hortefeux a été débarqué du gouvernement par Nicolas Sarkozy. Il a été un très mauvais ministre de l'intérieur et a opposé" les Français, a-t-elle affirmé au sujet de celui qu’elle surnomme désormais "Papa-Sarkozy-m'a-dit", allusion au surnom donné à Jean-Christophe Mitterrand. Elle aurait enfin assuré que Nicolas Sarkozy, le "meilleur d'entre nous", lui aurait confié ne pas soutenir la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet, rapporte Le Monde.
Mathilde Leleu