Si le MoDem m’était conté…. C’est un peu ce qu’a pensé le vice-président du MoDem, Robert Rochefort, en affirmant que le parti centriste était prêt à rejoindre la majorité. Que neni. François Bayrou a rappelé son droit de regard et de stratégie sur le MoDem. Sans sortir de sa grève de la faim médiatique mais soucieux de recadrage, François Bayrou s’est exprimé par les voix en écho de son staff.
Ainsi, son porte parole Yann Wehrling a bien attesté que ces propos n’engageaient pas le parti. « La question ne se pose pas, nous ne sommes pas dans une logique de ralliement », assure le porte-parole. Droit comme des soldats, le staff de Bayrou poursuit sa défense et pour le bras droit de François Bayrou, Marielle de Sarnez, : « Le gouvernement n’a pas encore pris la mesure des efforts à conduire. Mais la confrontation avec la réalité est pour demain.» avant d’ajouter : « La France ne s’en tirera pas si elle ne fait pas les réformes de fond qui s’imposent ».
Le Figaro.fr révèle aussi que François Bayrou a brisé sa loi du silence en privé, en affirmant que le ralliement n’était pas du tout à l’ordre du jour. « Nous n’avons pas quitté l’ombre tutélaire de l’UMP pour aller sous l’ombre tutélaire du PS », aurait-il fait valoir. Prophète en son pays, le président du MoDem se serait alors livré en privé – selon le Figaro – a un exercice de prédiction. Il est convaincu de la survenance « de gros chocs à gauche » car la prise de conscience par des efforts à accomplir « « va profondément heurter l’identité et les croyances » de l’électorat. Et n’épargne pas la droite pour laquelle il prévoit des moments difficiles à droite sous la pression des partisans de « la jonction des droite », UMP et FN.
Véronique Pierron