Marine le Pen, ministre de l’intérieur ? Une brillante idée qu’aurait eu l’équipe de conseillers de Nicolas Sarkozy pendant l’entre deux tours de la campagne présidentielle et plus précisément, la veille du grand débat qui avait opposé les deux candidats finalistes. Leur objectif un brin sulfureux, était double : relancer la campagne du Président de la République pas mal essoufflée alors, et se rapprocher davantage des électeurs frontistes pour créer un « front » susceptible de battre le candidat Hollande. Cette anecdote est racontée par deux journalistes Eric Mandonnet et Ludovic Vigogne dans l’ouvrage « Ca m’emmerde ce truc » présenté mardi, dans la matinale de France Inter. Un livre à paraître chez Grasset le 17 octobre prochain, dans lequel les deux enquêteurs racontent les 14 jours écoulés entre le premier et le second tour. D’ailleurs, le titre lui-même n’est autre que la phrase lâchée par Nicolas Sarkozy à propos du débat, quelques instants avant de se retrouver face à son rival de gauche.
Et comme chez les Le Pen, on ne reste pas sans réaction, la présidente du FN ne s’est pas faite priée mercredi matin, au micro d’RMC/BFM TV. Elle a assurée pleine d’aplomb qu’elle aurait refusé la place Beauvau si celle-ci lui avait été offerte. « Ils seraient tombés sur un os » ironise-t-elle, refusant de « servir de caution uniquement pour des raisons électorales ». Pourtant… pourtant, mardi Marine Le Pen, stimulée sans doute par le « pain au chocolat » de Jean François Copé, laissait entendre qu’elle n’excluait pas des alliances locales avec l’UMP, voire avec des « élus divers gauche » aux prochaines élections municipales, en 2014…
Véronique Pierron