Hier, alors que l’UMP était plongé dans la tourmente, son ancien leader Nicolas Sarkozy s’est vu convoquer jeudi 22 novembre devant le juge Jean-Michel Gentil, dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Soupçonné de financement illégal de la campagne de 2007, l’ancien chef de l’Etat aura eu peu de temps pour profiter de sa retraite.
Car les investigations continuent et le dossier du juge Gentil ne cesse de s’étoffer. Une copie de l’agenda de Liliane Bettencourt dans lequel est spécifiée une rencontre, le 24 février 2007, entre « Monsieur » (désignant M. Bettencourt) et « Nicolas S » vient contredire l’ancien président, qui avait nié tout face à face avec l’ancien dirigeant de L’Oréal. Cette mention rejoint les autres pièces du dossier, parmi lesquelles les révélations de la comptable Claire Thibout, et les enregistrements de l'ancien majordome de l'héritière de L'Oréal Pascal Bonnefoy, qui avait révélé des faits de fraudes fiscales et de financement occulte de la campagne de 2007. Selon Médiapart, Nicolas Sarkozy devrait se rendre à l’audition sous le statut de témoin assisté, à mi chemin entre celui de témoin et de mis en examen. Après les convocations de plusieurs personnalités parmi lesquelles l’ancien Ministre du Budget Eric Woerth, c’est donc au tour de Sarkozy de plaider sa cause auprès du magistrat bordelais.
Mathilde Leleu