« On n’a jamais vu ça ! Aucune femme de droite ne sera élue à Paris en 2012 ! », s’emportait Françoise de Panafieu lors d’un entretien accordé au journal Le Monde le 3 juin 2012. Celle qui fut de triste mémoire de femme, l’une des « juppettes » du gouvernement Juppé en 1995 ne décolère pas : « Depuis trente ans que je fais de la politique, je n’ai jamais connu Paris sans une femme députée. Ma mère, qui a été députée, non plus ». Et le constat est d’une simplicité navrante : onze ans après la loi sur la parité, un an après celle qui exige un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administrations des entreprises, l’Assemblée Nationale sortante ne compte que 18% de femmes.
Alors que le PS a fait un effort pour les investitures, Jean François Copé a pris un virage très masculin voir machiste avec un quota plus que respectable de 72% d’hommes sur les 577 candidatures présentées. L’élue de Paris qui avait en son temps, refusé la féminisation forcée des mots et des fonctions et continuait à signer ses courriers par l’intitulé « LE député-maire », est revenue aujourd’hui sur ses positions. Elle poursuivait, amère, auprès du Monde : « L’UMP, ce grand parti du pays des droits de l’homme et du citoyen, s’assoit sur la loi qui exige la parité et ne respecte même pas le préambule de la Constitution qui favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, Nous ne respectons pas la loi que nous avons nous-mêmes élaborée et votée et on s’étonne que les citoyens ne nous respectent pas ! ».
Véronique Pierron