Quand arrive septembre, la cloche de la rentrée scolaire sonne. Comme une évidence. Ou presque. Car pour certains, elle est plutôt synonyme de galère. Encore et toujours. C’est une nouvelle fois le triste constat fait par la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap. « Chaque année, c’est entre 5 000 et 6 000 enfants qui se retrouvent privés du droit à aller à l’école, à cause de leur handicap et du manque d’anticipation de leurs besoins », déplore Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph.
Pourtant, le gouvernement a annoncé début juillet la création de 1 500 postes d’auxiliaires de vie scolaire individualisés, conformément à une promesse de François Hollande. Mais à l’heure actuelle, « ils ne sont pas encore sur le terrain », a expliqué Sophie Cluzel. Et ils ne le seront pas avant octobre. Au mieux. Et malgré ces nouvelles créations, les effectifs sont toujours insuffisants. On estime à 60 000 le nombre d’élèves handicapés qui auraient besoin d’un accompagnement.
Créer un « véritable métier d’accompagnant » : c’est l’appel lancé par la Fnaseph au gouvernement. Car aujourd’hui, « depuis que cette fonction d'accompagnant existe, les enfants n'ont jamais eu de professionnels à côté d'eux. Ce sont des gens qui ont le bac, motivés, qui montrent un vrai engagement dans ce qu'ils font, mais qui n'ont bénéficié que de 60 heures de formation, au mieux. On n'apprend pas un métier en 60 heures ». Lors de la conférence de presse de rentrée fin août, Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, et George Pau-Langevin, son homologue déléguée à la Réussite éducative, avaient annoncé qu’une « réflexion » sur le sujet serait engagée « dès le mois de septembre ».
Caroline Moisson