Dans un texte paru mercredi dans L’Etat de l’opinion 2013 (TNS Sofres-Le Seuil), l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin pointe du doigt « cinq occasions manquées » de Nicola Sarkozy pour gagner la présidentielle 2012. De quoi gâcher la fête de l’association des Amis de Sarkozy, réunie mercredi à Paris pour vanter le bilan diplomatique de l’ex-président.
Selon Jean-Pierre Raffarin, une victoire de Nicolas Sarkozy en mai dernier « était possible », si une seule des « cinq occasions » mentionnées dans ce texte avait « été saisie », comme le rapporte le site internet de LCP citant l’AFP.
Parmi ces cinq occasions, M. Raffarin critique notamment la « stratégie de droitisation » choisie pendant la campagne présidentielle et « l’exercice solitaire » du pouvoir. Il regrette également le maintien de François Fillon au poste de Premier ministre en 2010.
L’ancien locataire de Matignon estime aussi que le « Sénat n’a pas été perdu » par la droite et le centre à l’automne 2011, mais « a été donné », citant pour causes une réforme territoriale « mal portée », une « réforme de la taxe professionnelle improvisée » et une et une « désinvolture permanente vis-à-vis de la Haute Assemblée ».
Dans une note publiée sur son blog, Jean-Pierre Raffarin tient toutefois des propos plus nuancés sur Nicolas Sarkozy. Il écrit : « J’ai déjà voté deux fois pour lui, il n’est pas impossible, selon les circonstances, que je le fasse une troisième fois. » Il maintient cependant que si l’UMP veut retrouver sa « crédibilité pour l’avenir », le parti doit « reconnaître (ses) erreurs » et « être lucide sur les causes de l’échec de la présidentielle mais aussi des élections locales ».
Violaine Badie