Maryvonne Caillibotte est, depuis le 1er mars 2010, la directrice des Affaires Criminelles et des Grâces. Une nomination qui est loin d’avoir satisfait la magistrature. Philippe Bilger, avocat général à la cour d’appel de Paris, a dénoncé des « nominations politiques » dans un entretien accordé au journal Le Monde. Et de souligner que cette magistrate avait été « programmée » pour ce poste.
Née le 5 novembre 1964 à Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, elle a une maîtrise de droit et est diplômée de l’École nationale de la Magistrature. Entre 1989 et 1992, Maryvonne Caillibotte est substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance Montluçon. Puis elle est nommée substitut du procureur général près la cour d’appel d’Angers. Elle rejoint en 1993, et pendant deux ans, le cabinet de Pierre Méhaignerie au ministère de la Justice en tant que conseillère technique, chargée des affaires pénales, pénitentiaires et de la protection judiciaire de la jeunesse.
Jusqu’en 2002, Maryvonne Caillibotte est substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Nanterre, puis vice-procureur au tribunal de grande instance de Paris pendant 3 ans. En 2005, elle est nommée procureur de la République au tribunal de grande instance de Saint-Brieuc. Une fonction qu’elle occupera pendant deux ans. Depuis 2007, elle exerçait les fonctions de conseiller pour la justice au cabinet du Premier ministre François Fillon. En 2010, elle a été décorée de la Légion d’Honneur.
