« Un dispositif coûteux et inopérant » aux « effets pervers ». ONG, associations et autorités françaises et roumaines s’accordent sur ce point. En déplacement vendredi à Montreuil, en banlieue parisienne, Manuel Valls a donc annoncé avoir « décidé de mettre fin à l’aide » financière offerte aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays d’origine. Le dispositif va « changer », et les nouvelles dispositions devraient être connues « dans les jours qui viennent », a précisé le ministre de l’Intérieur. Ses doutes sur cette aide ne sont pas nouveaux, puisqu’il les avait déjà exprimés en septembre.
L’année dernière, selon les chiffres de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, ce sont environ 10 600 personnes – dont 7 284 Roumains et 1 429 Bulgares – qui ont bénéficié de cette aide financière de l’ordre de 300 euros pour les adultes et 100 euros pour les mineurs. Pourtant, la population rom en France, entre 15 000 à 20 000 personnes, reste inchangée. L’explication à cela se trouve dans le fait que de nombreux Roms acceptent provisoirement de rentrer chez eux afin d’obtenir l’aide avant de revenir quelque temps plus tard en France.
Caroline Moisson