La France s'adapte à la guerre moderne. Si l'industriel français Thalès fabrique des drones tactiques dernière génération, l'armée française souffre, notamment en Afghanistan, d'un déficit en avions sans pilote qui recueillent des renseignements et peuvent éventuellement attaquer une cible. Avec 2030 au plus tôt comme objectif, les gouvernements français et britanniques ont décidé de coopérer afin de développer leurs propres drones.
L'idée d'une synergie militaire avait germé en novembre 2010 mais était restée lettre morte. Des drones modernes pourraient sortir des ateliers franco-britanniques grâce aux savoir-faire combinés de l'avionneur français Dassault Aviation et du britannique BAE Systems.
Le second accord signé prévoit que la France s'équipe à l'occasion d'une mission d’évaluation de drones tactiques «Watchkeeper» que l'armée britannique utilise déjà. Coût de l'opération : 8 millions d'euros pour un an d'essais.
Cette relance de la coopération militaire englobera bientôt d'autres pays européens comme l'Italie, l'Allemagne et la Pologne. Engagé sur plusieurs théâtre d'intervention, le ministère de la Défense dispose d'une vingtaine de drones et entend doubler ses capacités à moindre coût.
Damien Licata Caruso